Chères collègues,
Chers collègues,
Ce Mot de la présidence est assurément le plus important que j’ai eu à vous écrire jusqu’à présent. Vous savez sans aucun doute que les prochains mois seront déterminants pour notre profession, et ce à plus d’un égard. La transition vers Santé Québec s’annonce laborieuse et nous aurons tous à faire preuve de leadership et d’implication dans nos milieux respectifs si l’on souhaite que les nouvelles orientations tiennent compte de nos patients, des ressources qui leur seront dédiées et de la place de la médecine pédiatrique dans l’univers complexe de la médecine spécialisée, face aux demandes croissantes d’une population vieillissante.
Par ailleurs, nos conditions de pratique et de rémunération seront directement influencées par l’aboutissement de 2 gros dossiers : (1) la renégociation de l’Accord-cadre entre le gouvernement et la FMSQ et (2) le chantier de la valeur relative des actes (VRA), amorcé par la FMSQ il y a plusieurs années, dont l’aboutissement est prévu au cours des prochains mois. En guise de rappel, la VRA a pour objectif d’assurer une harmonisation des tarifs pour que des actes d’une complexité similaire soient rémunérés de façon similaire parmi tous les médecins spécialistes. Soulignons également que pour la dernière année comptabilisée (2022-2023), le revenu moyen brut annuel de la spécialité la mieux rémunérée était 2,9 fois supérieur au revenu moyen brut annuel de la spécialité la moins rémunérée. En termes simples, résumons que certaines spécialités gagnent en 10 ans ce que d’autres gagnent en presque 30 ans. Sur 35 associations, les pédiatres se situent au 30e rang, nettement sous le revenu moyen de tous les médecins spécialistes.
Après 6 décennies au sein de la FMSQ, notre plus grand défi est encore de nous assurer que la réalité distincte de notre pratique et de nos patients et la complexité unique de notre travail sont reconnues, comprises et bien défendues dans le monde « adulte » dans lequel nous naviguons. La tâche n’est pas simple, et le mandat que vous nous avez unanimement confié lors de l’assemblée générale annuelle du 27 avril 2023, dans le but de défendre vos intérêts et de corriger les écarts injustifiés de rémunération, continue d’être une priorité pour nous.
Afin d’accéder aux outils nécessaires à ce mandat, nous avons absolument besoin de votre aide. Comme précisé dans l’Info APQ du 30 août dernier, vous serez sollicités au cours des prochains jours et des prochaines semaines pour 2 enquêtes.
La première concerne les pédiatres en cabinet, pour qui les coûts de fonctionnement ont explosé dans les dernières années, et dont la patientèle est toujours plus lourde et plus complexe. À la lecture des résultats du sondage maison portant sur le sujet auquel plus d’une centaine d’entre vous a répondu au début de l’été, nous constatons en effet une évolution importante de la proportion de ces frais par rapport au revenu des pédiatres. Nous devons ainsi passer à l’étape suivante afin d’étoffer l’argumentaire. Pour ce faire, nous avons mandaté la firme AppEco, spécialisée en la matière, pour faire une enquête économique, complètement confidentielle, qui quantifiera avec précision les coûts que les pédiatres doivent assumer à même leur revenu pour offrir aux enfants des services publics de qualité en cabinet. Cette firme a déjà effectué le travail pour d’autres associations de médecins spécialistes, et l’obtention rapide de ces données sera extrêmement importante si nous souhaitons défendre le soutien adéquat au fonctionnement des cabinets. Nous comptons sur vous pour nous aider à vous représenter!
La seconde enquête sera effectuée par la firme Léger, sur 4 semaines, et vise à quantifier tout le travail invisible, non rémunéré, que vous effectuez hebdomadairement. Nous savons que de nombreuses heures, voire des journées entières, sont souvent dédiées à du travail essentiel aux soins de vos patients, et que ce travail n’est associé à aucun acte. Tant que ce travail ne sera pas répertorié, non seulement vous ne serez pas rémunérés pour l’effectuer, mais sur papier, aux yeux de nos interlocuteurs, vous ne travaillez pas pendant ces heures. Il est temps que le fardeau de ce travail invisible soit pleinement reconnu, mais là encore, votre participation est indispensable. Nous savons que ce peut être fastidieux de tout noter, mais nous ne pourrons pas bien vous défendre sans ces informations précieuses. NOUS COMPTONS SUR CHACUN D’ENTRE VOUS!
Finalement, sur une note plus positive, je vous invite à lire la chronique de la Dre Du Pont-Thibodeau, qui partagera des nouveautés en facturation avec vous. En plus du signalement à la DPJ et des codes liés à Agir tôt obtenus dans la dernière année, la prochaine modification à la RAMQ implique des gains que nous avons réussi à obtenir pour votre facturation. Vous serez avisés au cours des prochaines semaines de la date prévue d’entrée en vigueur de ces nouveautés.
Encore une fois merci pour votre implication, pour votre confiance. Vos questions, vos suggestions et vos commentaires continuent d’alimenter les réflexions et les décisions de votre conseil d’administration. Nous comptons sur vous pour poursuivre cet échange toujours très riche.
Au plaisir de vous lire!
Bonjour à tous,
J’espère que vous profitez de cette fin de saison estivale! L’automne s’annonce chargé, donc profitons de ces derniers moments de chaleur pour refaire nos réserves d’énergie.
Voici quelques nouvelles en facturation :
La seconde moitié de la Modification 111 est entrée en vigueur le 25 juillet dernier. L’Infolettre 127 comporte beaucoup d’information, mais j’attire votre attention au point 3.1. Le libellé se lit comme suit : « Un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) peut être effectué par tout médecin spécialiste, peu importe sa spécialité. De plus, les services liés à un signalement (codes de facturation 98020 et 98021) sont payables en plus de toute autre rémunération. ». Le 98021 est facturable en cabinet privé tandis que le 98020 est payé 60 % en rémunération mixte. Comme annoncé en octobre dernier, ce changement est rétroactif au 1er novembre 2023.
À la section 2.4 de la Modification 111 (voir l’Infolettre 127), un nouveau code d’intubation a été créé. Il s’agit du code 00518. Le libellé se lit comme suit : « intubation endotrachéale toutes méthodes (PG_23) (PG_28) ». Chose importante à noter : ce code est facturable dans les unités d’hospitalisation et en salle d’urgence. Il n’est pas facturable dans les unités de soins intensifs, pédiatriques ou néonatales. Cette restriction est liée au lieu de dispensation, pas au type de professionnel. Nous espérons faire tomber cette limitation (injustifiée à notre avis) dans un avenir rapproché, mais pour le moment, elle demeure en vigueur.
Nous avons appris récemment que le différend entre les médecins spécialistes et la RAMQ est résolu (voir Le Point, édition du 29 août 2024). Voici ce que la communication de la FMSQ précise : « le contact physique avec le patient — ou un toucher de patient — n’est pas une exigence pour la facturation d’une visite principale ou d’une visite en médecine d’urgence ». Il revient donc à vous de déterminer si l’examen physique de votre patient est nécessaire dans le cadre de votre visite.
Nous avons annoncé lors du dernier congrès la diffusion d’un nouvel outil de facturation. L’outil est terminé, mais la section « membre » du nouveau site internet est toujours en chantier. Le tout devrait être prêt plus tard cet automne. Nous vous en tiendrons bien sûr informés.
Surveillez bien la publication de la Modification 114 via les infolettres de la RAMQ : celle-ci devrait comporter certains changements qui concernent la pédiatrie. Parmi ceux-ci :
• L’ADOS et l’ADI-R devraient être accessibles même en dehors du programme Agir Tôt;
• L’exclusion en lien avec l’utilisation du code 15543 pour les autres médecins qui voient le même patient le même jour devrait être retirée;
• Le tarif psychosocial en hospitalisation devrait être facturable par tranche de 15 minutes;
• L’addendum 11 du Manuel des services de laboratoire en établissement comportant la tarification des épreuves de fonction respiratoire devrait devenir accessible aux pédiatres et;
• La visite pour patient sous chimiothérapie, greffé ou immunosupprimé primaire ou secondaire devrait devenir facturable en cabinet.
Pour que ce soit bien clair : ces changements ne sont pas encore officiels, il n’y a pas de date de rétroactivité annoncée, et il n’est donc pas possible pour le moment de les facturer. Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons plus d’information sur la potentielle rétroactivité de certains de ces codes.
Sur ce, merci à tous ceux qui nous écrivent pour nous poser des questions ou pour souligner des zones d’ombre qui concernent notre facturation. Ceci nous permet de progresser dans l’évolution de nos codes de facturation et de préciser nos demandes. N’hésitez pas à communiquer avec nous! C’est grâce à votre engagement que nous continuerons à avancer.
Nous espérons que la période estivale a été douce et reposante pour chacun d’entre vous. Votre comité de DPC s’est, quant à lui, déjà remis au travail afin de vous préparer des activités à la hauteur de vos attentes.
Dans le but de consolider vos connaissances, vous serez invités d’ici quelques jours à reprendre le même exercice effectué lors du mini-symposium de section 3 (évaluation de la pratique) sur la médecine néonatale tenu dans le cadre du congrès 2024. Que vous ayez participé ou non à cet exercice en avril, cette activité vous permettra d’acquérir 1,50 h de formation pour des crédits de section 3 en plus de parfaire vos connaissances. Peut-être serez-vous également incités à relire sur certains sujets que vous avez oubliés. De notre côté, nous pourrons en extraire des statistiques qui nous permettront d’améliorer la qualité des formations scientifiques que nous vous offrons.
Vous recevrez également une étude d’impact en lien avec le congrès 2024 afin d’évaluer si vous avez apporté un ou des changements à votre pratique professionnelle à la suite de la tenue de notre activité. Nous vous invitons donc à participer en grand nombre à ces activités post congrès!
Le prochain congrès de l’APQ se tiendra dans un format hybride soit en présentiel au Château Laurier de Québec et en mode virtuel, les 1er et 2 mai 2025. En raison des frais techniques importants liés à la rediffusion, seulement deux ateliers seront diffusés en ligne. Les participants en mode virtuel ne pourront donc pas choisir les ateliers auxquels ils participeront. Votre comité DPC se réunira sous peu afin d’élaborer le contenu de cette édition 2025. Il est encore temps de nous faire parvenir vos suggestions de sujets et de conférenciers en suivant ce lien : https://www.pediatres.ca/membres/suggestions-en-dpc/.
Nous vous invitons à vous inscrire aux JFI 2024 qui auront lieu au Palais des congrès de Montréal les 15-16 novembre 2024.Deux séances d’intérêt pédiatrique seront présentées : Prendre soin des patients qui ont un trouble du spectre de l’autisme et Pandémie : des médecins préparés. Ce sera une excellente occasion de parfaire vos connaissances sur divers sujets. Réservez vos journées, de plus amples informations suivront lorsqu’elles seront disponibles. Découvrez le programme en cliquant sur le lien suivant et inscrivez-vous dès maintenant : https://dashboard.pairconnex.app/ticketing/order/daa99022-221a-49bc-b81e-724acc48e8ce.
Retrouvez notre nouveau questionnaire thématique ayant pour titre Fièvre chez les nouveau-nés disponible sur la plateforme Méduse. Vous pourrez y accéder en passant par le site Internet de la FMSQ (https://www.fmsq.org/fr/). Connectez-vous à Méduse et tapez le mot clé « fièvre49 » dans la barre de recherche pour le trouver. Une fois l’activité terminée, vous pourrez consigner 30 minutes d’activité d’évaluation de la pratique reconnue (section 3). Ne manquez pas cette chance de réviser la prise en charge des nouveau-nés avec fièvre : cela pourrait changer votre pratique significativement!
En réponse à une forte demande, le 23 septembre à midi, nous vous présenterons un webinaire sur la coqueluche avec le Dr Jesse Papenburg. Si ce n'est déjà fait, inscrivez-vous dès maintenant en cliquant sur le lien suivant : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_a1uIDXfpTvSj-bMJ7WegYA.
Voici deux recommandations de présentation que vous pouvez retrouver sur Méduse, la plateforme de formation médicale continue de la FMSQ.
Les infections ORL ainsi que leurs complications sont bien présentes chez notre clientèle pédiatrique. Que ce soit l’abcès périamygdalien, la mastoïdite, l’abcès dentaire ou des présentations cliniques plus rares telles que l’angine de Ludwig, la tumeur de Pott (Pott’s puffy tumor), etc., il est important de pouvoir diagnostiquer ces infections et éliminer leurs complications afin d’avoir une prise en charge et un traitement optimal. La présentation Urgences ORL par la Dre Marie-Constance Lacasse, neuroradiologiste au CUSM, consiste en une révision des infections ORL ainsi que de leurs complications. Durée 45 minutes, Section 2/Catégorie C.
La transition et le transfert des soins aux équipes adultes de notre clientèle avec maladie chronique demeurent un défi. Connaissez-vous la différence entre la transition des soins et le transfert des soins ? Un consensus canadien sur la transition des adolescents et jeunes adultes atteints de maladie inflammatoire intestinale des soins pédiatriques aux soins adultes a été établi. La présentation de la Dre Jessica Breton, gastro-entérologue pédiatrique au CHU St-Justine, Comment assurer une transition harmonieuse enfant adulte en MII? permet de réfléchir et d’établir des procédures afin de faciliter une transition et un transfert harmonieux des soins médicaux après l’âge de 18 ans. Durée 30 minutes, Section1/Catégorie A.
En terminant, je tiens à remercier sincèrement le Dr Rémy Lamontagne, représentant des résidents au sein du comité de DPC lors de l’exercice 2023-2024, pour son engagement, son travail et sa disponibilité. J’en profite également pour souhaiter la bienvenue à la Dre Anne Dumas qui sera la nouvelle représentante des résidents au sein du comité pour l’exercice 2024-2025.
Nous avons hâte de vous retrouver à l’occasion des JFI en novembre 2024. C’est un rendez-vous!
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La mission du comité de DPC de l’APQ est d’aider le pédiatre du Québec à maintenir et à améliorer sa compétence dans le champ d’expertise qui lui est propre afin d’offrir à la population québécoise les plus hauts standards en matière de qualité en ce qui a trait à la pratique de la pédiatrie.
L’objectif principal du DPC de l’APQ est d’offrir à ses membres les plus hauts standards en matière de développement professionnel continu tout en suscitant au maximum leur intérêt pour le maintien de leur compétence. Retrouvez l’énoncé de mission complet ainsi que tous les objectifs du comité de DPC sur le site Internet de l’APQ au www.pediatres.ca.
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Marcher sur les traces du Dr Marc Lebel, qui rédigeait la chronique sur les activités du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) depuis quinze ans, sera tout un défi!
À titre de rappel, le CIQ relève directement de l’INSPQ et conseille le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec en ce qui a trait aux objectifs des programmes d’immunisation, aux stratégies à implanter, aux produits immunisants à utiliser et aux normes de pratique à appliquer, incluant le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ). Dans cette chronique, je tâcherai de résumer les nouveautés du domaine de la vaccination en ciblant celles qui sont pertinentes à la pratique pédiatrique québécoise. C’est un privilège (et un grand plaisir !) pour moi de participer aux activités du CIQ et j’espère partager avec vous mon enthousiasme pour ces travaux.
Pour ce premier bulletin, faisons une petite mise à jour concernant trois dossiers présentés par le Dr Lebel dans les derniers numéros.
Jusqu’à l’hiver 2023-2024, une immunoprophylaxie mensuelle avec le palivizumab (Synagis®, AstraZeneca) était offerte durant la saison du VRS aux nourrissons et jeunes enfants les plus à risque de développer une infection grave. Rappelons cependant qu’environ 80 % des hospitalisations dues au VRS chez les nourrissons au Canada ne sont pas associées à un facteur de risque connu et qu’aucun agent immunisant n’était jusqu’à présent disponible pour protéger les bébés à terme et en bonne santé au cours de leurs premiers mois de vie.
Ce n’est toutefois plus le cas depuis l’approbation par Santé Canada en avril 2023 du nirsévimab (BeyfortusTM, Sanofi Pasteur – AstraZeneca), un anticorps monoclonal ne nécessitant qu’une seule injection intramusculaire par saison. À la suite d’une évaluation favorable du produit par l’Institut national d’excellence et santé et en services sociaux (INESSS), le MSSS mettra sur pied dès l’automne 2024 un programme d’immunoprophylaxie avec le nirsévimab. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les nourrissons du Québec et leurs familles, puisque l’efficacité du nirsévimab à prévenir les hospitalisations causées par le VRS était d’environ 80 % dans les études cliniques et de 83 % et 90 % dans des études effectuées sur le terrain en 2023-2024 en France et en Espagne, respectivement.
Par ailleurs, un vaccin à administrer durant la grossesse (RSVpreF; Pfizer) pour prévenir les infections graves par le VRS chez les nourrissons a été autorisé au Canada en janvier 2024. Le CIQ a émis en mai 2024 un avis sur son utilisation, incluant une modélisation économique. Dans les études cliniques, le RSVpreF avait une efficacité vaccinale d’environ 50-60 % contre les consultations et les hospitalisations dues au VRS durant les six premiers mois de vie. En ce qui concerne son innocuité, l’avis du CIQ mentionne que “[le] vaccin RSVpreF a été approuvé par Santé Canada pour une administration entre 32 et 36 semaines de gestation, afin de mitiger un signal possible et non confirmé d’augmentation du risque de prématurité identifié dans les études de phase 3. Aucun risque de prématurité associé à l’utilisation de ce vaccin n’a été mis en évidence dans les pays à revenu élevé comme le Canada.”. D’ailleurs, dans une étude de cohorte réalisée durant le programme de vaccination RSVpreF aux États-Unis en 2023-2024 et comportant 2973 accouchements, aucune augmentation du risque de naissance prématurée n’a été notée à la suite de la vaccination en grossesse.
Après l’analyse des données probantes, le CIQ a conclu que le nirsévimab « offre vraisemblablement une protection plus élevée et de plus longue durée que le RSVpreF ». Ainsi, le comité n’aurait recommandé un programme public de vaccination saisonnière des personnes enceintes avec le RSVpreF que si « le nirsévimab [n’était] pas disponible en 2024-2025 ou qu’il [n’était] recommandé qu’aux nourrissons à haut risque d’infection grave au VRS ».
L’approche populationnelle au Québec pour prévenir le VRS chez les nourrissons sera donc la prophylaxie avec le nirsévimab. Le nirsévimab a été intégré au PIQ et sera administré aux nouveau-nés et aux nourrissons qui satisferont aux critères suivants :
Des doses de nirsévimab commenceront à arriver au Québec en septembre/octobre et dès le début novembre les quantités devraient être suffisantes pour l’administrer à tous les bébés éligibles. Le RSVpreF sera disponible pour les personnes enceintes qui le désirent, mais le produit ne sera pas couvert par un programme public.
Depuis 2022, d’importants foyers d’éclosion de rougeole sont survenus dans plusieurs pays européens et aux États-Unis. En 2024, le Canada a lui aussi enregistré une recrudescence de la rougeole avec 81 cas, dont 1 décès pédiatrique. Au Québec, 51 cas ont été déclarés lors de cette éclosion qui s’est terminée le 5 juin 2024. Quelques cas sporadiques ont été rapportés depuis.
Selon le calendrier régulier de vaccination québécois, la première dose de vaccin contre la rougeole est administrée à 12 mois et la deuxième à 18 mois. Dans le contexte de l’éclosion, le CIQ a émis un avis sur la possibilité de devancer la 1re ou la 2e dose de vaccin. Des données du Québec lors de l’éclosion de 2011 ainsi qu’une méta-analyse démontrent que la protection conférée par une ou plusieurs doses de vaccin contre la rougeole dépend de l’âge à la réception de la première dose. En effet, l’efficacité́ à long terme de deux doses de vaccin serait inférieure lorsque la dose initiale est donnée avant l’âge de 12 mois. Ainsi, bien que la couverture vaccinale à deux doses soit essentielle pour interrompre la transmission de la rougeole, le maintien d’un âge plus avancé au moment de l’initiation de la vaccination (i.e. 12 mois ou plus) semble nécessaire pour conserver un niveau élevé d’immunité populationnelle. « Pour ces raisons, le CIQ ne recommande pas le devancement de la première dose de vaccin lors d’une éclosion régionale ou provinciale de rougeole. Il n’existe aucune donnée scientifique permettant d’identifier un seuil épidémiologique au-delà duquel une telle intervention pourrait être recommandée. »
Pour ce qui est de la deuxième dose, il convient de souligner que l’intervalle de temps recommandé entre les deux doses de vaccin varie grandement d’une juridiction à l’autre, mondialement. Le CIQ « ne recommande pas le devancement de la deuxième dose de vaccin dans le calendrier de vaccination du Québec. Il n’existe aucune donnée démontrant l’efficacité́ d’une telle intervention, ni de seuil épidémiologique à partir duquel elle pourrait être recommandée. Le devancement de la deuxième dose devrait se limiter à des cas d’exception, comme la prophylaxie post-exposition à la suite d’un contact direct avec un cas de rougeole. »
Notons aussi que l’INESSS a élaboré des outils sur le repérage et le diagnostic de la rougeole, publiés en juin 2024.
La vaccination, comme les stratégies de surveillance et de dépistage, est une mesure essentielle pour la prévention des cancers associés aux VPH. Jusqu’à récemment, deux doses de vaccin VPH étaient administrées aux préadolescents et adolescents québécois. Toutefois, en 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une recommandation ouvrant la porte à un calendrier de vaccination VPH comportant une seule dose chez les personnes de 9 à 20 ans. Depuis, plusieurs pays ont adopté un tel programme.
Le CIQ a évalué la pertinence et l’efficacité d’un programme à dose unique de vaccin VPH chez les préadolescents et adolescents. Des études observationnelles ainsi qu’un essai clinique randomisé indiquent que l’efficacité vaccinale d’une seule dose de vaccin administrée avant 21 ans est très élevée (>95 %) et comparable à un programme à deux doses. Le comité note que « [même] si les niveaux d’anticorps induits par une dose unique sont significativement inférieurs à ceux observés après l’administration de deux ou de trois doses, l’avidité (qualité) des anticorps ainsi que leur efficacité à prévenir les infections persistantes associées aux types vaccinaux sont comparables, durant 11 ans au moins après la vaccination. » De surcroît, la bonne couverture vaccinale au Québec (~85 %) confère une importante immunité de groupe. La modélisation mathématique démontre également que la vaccination avec une seule dose permettrait de prévenir un nombre similaire de cancers que le programme à deux doses.
Donc, le CIQ recommande:
À la suite de ces recommandations, le calendrier de vaccination contre les VPH a été mis à jour au PIQ.
De plus, « [le] CIQ réitère que pour obtenir les gains maximaux, la vaccination contre les VPH devrait être administrée avant le début de l’activité sexuelle, soit durant la préadolescence ou la jeune adolescence. »
Bonjour à tous!
Espérant que vous ayez tous su profiter quelque peu de l’été, voici le moment de la rentrée à la Société canadienne de pédiatrie!
Voici une sélection de documents de principes et de points de pratique publiés récemment et fortement susceptibles de vous intéresser et influencer votre pratique:
LIGNES DIRECTRICES : DOCUMENT DE PRINCIPES ET POINTS DE PRATIQUE
L’évaluation médicale en cas de soupçons de trauma crânien causé par la maltraitance des enfants
Affichage : le 18 juillet 2024
L’allergie aux protéines du lait de vache chez les nourrissons et les enfants
Affichage : le 25 juin 2024
Un guide pour la prise en charge communautaire des troubles des conduites alimentaires en pédiatrie
Affichage : le 6 juin 2024
À vos calendriers! Planifiez dès maintenant de rejoindre vos collègues au congrès annuel qui se tiendra du 29 au 31 mai 2025 à Québec!
Centre des congrès de Québec
Hôtel Hilton Québec
Ville de Québec, Québec
Soumettez vos propositions de séminaires et d’ateliers avant le 15 septembre. L'appel à propositions(séminaires et ateliers) est maintenant ouvert!
L'appel à communications (affiches) sera lancé quant à lui en septembre 2024.
Entre-temps, la SCP vous propose plusieurs activités de formation fort intéressantes et pertinentes cet automne, dont:
Congrès canadien sur la santé mentale des enfants et des adolescents
Du 1er au 3 novembre 2024
Marriott Downtown CF Toronto
Toronto, ON
Sans oublier les séances scientifiques nationales.
La SCP, comme chef de file en matière d’information fondée sur les données probantes, prend régulièrement position sur divers enjeux en lien avec la santé et le bien-être de nos enfants. Vous retrouverez ici les plus récentes prises de position, dont « Le programme de régularisation et la santé des enfants et des jeunes (en anglais)».
Devenez membre, rejoignez plus de 4000 professionnels de la santé pédiatrique, et participez à la défense des intérêts des enfants, aux programmes de formation et réseautez avec vos collègues et experts de vos domaines d’activité!
Nous avons été interpellés récemment avec la question suivante : que devrions-nous facturer lorsque nous travaillons à la clinique externe d’un établissement et que nous voyons un patient qui nous y est référé suite à une hospitalisation par un collègue de notre discipline?
Comme plusieurs d’entre vous le savent, le manuel de facturation est très clair lorsqu’il s’agit d’un patient hospitalisé à partir de la clinique externe de notre établissement: le médecin de l’étage dans ce cas n’a pas droit au supplément de consultation (voir la règle 4 de l’addendum 2 – pédiatrie du Manuel de facturation à l’acte de la RAMQ).
Qu’arrive-t-il dans le sens inverse ? Après vérification, s’il s’agit d’un nouveau patient pour le médecin consultant, la consultation est justifiable si une expertise est nécessaire pour la prise en charge. Dans le cas d’un patient déjà connu, la condition médicale doit avoir suffisamment changé pour qu’une réévaluation soit nécessaire. Et n'oubliez pas que si vous chargez un supplément de consultation, un rapport de consultation doit être envoyé au médecin référent.
Évidemment, il importe d’éviter les automatismes en facturation et d’évaluer au cas par cas ce qui s’applique le mieux à votre situation. Nous vous rappelons que nous ne sommes pas responsables de l’utilisation inadéquate faite par l’information transmise.
Les textes qui datent d'avant septembre 2024 sont disponibles dans les archives de la Fontanelle.
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